Nume: MAGNANI Matteo
Tema: Sud-estul Europei între Imperii şi naţiuni (epocile bizantină şi otomană)
Partener: Academia Română – École des Hautes Études en Sciences Sociales, Paris
Proiect: Justice et Société en Crète vénitienne entre le XIIIe et le XIVe siècle
Date de contact
mfj.magnani@gmail.com
Profil
Diplômé à l’Université de Turin en 2005 avec un mémoire en Histoire Médiévale sur le langage de la sexualité dans la poésie italienne du XIIIe siècle, j’ai obtenu mon Doctorat en mars 2010 - à la même Université - avec une thèse sur les pratiques judiciaires à Turin et dans les territoires savoyardes du Piémont à la fin du XIVe siècle. Pendant la période du doctorat, j’ai étudié aussi à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales de Paris, où j’ai approfondi mes études sur l’histoire sociale du droit. De juin 2010 à septembre 2010, j’ai travaillé en Crète - dans le cadre d’un projet Leonardo Da Vinci financé par l’Union Européenne – à l’Institute for Mediterranean studies de Réthymnon, où j’ai déroulé une série d’études sur la Crète vénitienne au Moyen Âge.
Justice et Société en Crète vénitienne entre le XIIIe et le XIVe siècle
Mon projet est engagé dans la compréhension des mécanismes du fonctionnement de la justice – et plus généralement de la société politique en Crète – dans la deuxième moitié du XIVe siècle. À partir d’un dépouillement systématique des sources inédites conservées dans l’Archive du Duc de Candie, conservée aux Archives d’Etat de Venise, je vais explorer les pratiques judiciaires. Le corpus documentaire de référence est très riche et peut nous renseigner, tant du point de vue structurel que du point de vue fonctionnel, sur la complexité du fonctionnement des institutions vénitiennes implantées par la Sérénissime en Crète afin d’asseoir dans la longue durée sa domination sur la société grecque.
La problématique centrale de ma recherche s’inscrit directement dans l’histoire des systèmes de pouvoir du Bas Moyen Âge selon l’aspect pragmatique ; c’est-à-dire selon toutes les formes de domination mises en place par Venise pour gouverner Candia et les autres villes crétoises. Pour étudier les sources judiciaires, mon projet poursuivra une méthodologie concernant les éléments techniques du procès et, en première instance, sa procédure. Le choix d’une approche méthodologique novatrice part des dernières études qui, à partir dès années 1990 ont permis de comprendre, à travers l’observation de la conduite de tous les acteurs impliqués dans le procès, les différents poids qu’assumait le crime dans sa dimension de « fait judiciaire », pendant le déroulement du procès et l’utilisation stratégique qu’on faisait du même tout au long du conflit.
Dans un certain nombre des cas, par exemple, on a pu vérifié des écarts entre une vision historiographique évolutionniste centrée sur les aspects les plus impressionnistes de la justice, qui a souligné la rigidité de l’administration vénitienne, et une réalité éclairée par les sources qui montrent bien une attention des autorités vénitiennes pour le principe de la négociation. On peut bien le voir en œuvre dans les cas de la Révolte de Saint Tite (1363), à laquelle on voit participer les représentants majeures de l’aristocratie vénitienne installée en Crète avec les archontes grecques (déjà protagonistes des nombreux révoltes au XIIIe siècle) contre la Dominante. En lisant les Grâces inédites, concédées par Venise après la révolte, on voit bien que – à travers le système de la dérogation – la Sérénissime va accroître son emprise : les autorités vénitiennes ont puni les chefs de la Révolte, qui ont commis le crime de lese maiestatis, mais quant aux autres elle a mis en place un système de réinsertion sociale, construit effectivement sur le système des grâces.
Venise a donc utilisé en Crète des instruments normatives, politiques et institutionnelles complexes et a joué bien avec ces technologies de construction d’état, qui sont devenu des savoirs organisées pour gouverner les hommes et que a su bien s’adapter à les différents réalités sociaux construit, avec beaucoup des difficultés, sur la diversité.
Publications:
- L’amministrazione della giustizia a Torino alla fine del Trecento. Reati, conflitti e risoluzione delle dispute in un comune principesco. (Thèse de Doctorat discutée le 29 mars 2010. Membres de jury: Mme Nadia Covini, M. Andrea Zorzi et M. Massimo Vallerani).
- L’acqua nei secoli altomedievali, dans “Rivista Storica Italiana”, 3 (2008), pp. 1239-1261.
- The Crusade of Amedeo VI of Savoy between history and historiography, dans Italy and Europe's Eastern Border. 1204-1669. sous presse
- Conflittualità politica in un comune ad “autonomia limitata”. L’esempio della Torino sabauda alla fine del secolo XIV, dans “Bollettino Storico Bibliografico Subalpino” 2 (2011). (sous presse)
- Il funzionamento della giustizia del comune di Torino alla fine del Trecento. Il sistema probatorio, la pena e la sua negoziazione, dans “Bollettino Storico Bibliografico Subalpino”, 1 (2011). (sous presse).